[...]. Les cultures s'enracinent dans une nature humaine universelle. Le sacrifice en est un, qui permet la connexion et la déconnexion. Foucault Michel, 1990 [1966], Les mots et les choses : une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard. 5 Jullien, 1989. Je suis parfaitement d’accord. C’est une question très empirique, et pour cela je préfère utiliser une notion que Bruno Latour a employée et qu’il a popularisée, la notion de « collectif ». Montaigne - nature et culture. Je vais vous dire mon mode de pensée, si je puis dire, puisqu’on me pose souvent la question : « Alors bon, c’est encore du relativisme ? Descola : Je suis persuadé, depuis pas mal de temps, qu’il faut que les propositions générales sur la nature humaine énoncées par les anthropologues soient compatibles avec ce que d’autres disciplines qui s’intéressent à la nature humaine peuvent dire en même temps, et en l’occurrence avec ce qu’a à dire la psychologie, notamment cognitive. <>
Mais la distance est utile. endstream
Essai de problématique interculturelle, Paris, Le Seuil. 5. Quel est le vôtre ? Enjeux et usages de l'opposition nature/culture. Le souci de cerner nettement la part de l' éducation, de l'apprentissage, de la culture dans la constitution de la personnalité humaine et, simultanément, de connaître la part de l'inné, et donc du naturel, et donc de l'universel, n'est pas l'apanage de notre civilisation. ); la culture est alors un idéal humain (un homme cultivé; cf. D’abord, en leur adressant des injonctions par l’intermédiaire de chants, chantés mentalement (sotto voce), qui avaient pour effet d’agir directement sur l’âme de leurs interlocuteurs, qu’ils soient humains ou non-humains. <>
Ph. Ph. [...] Or, Merleau-Ponty, dans ses cours sur la nature au Collège de France, qui ont été publiés il y a quelques années, disait une chose qui, je crois, est très juste : ce ne sont pas les révolutions scientifiques qui ont changé l’idée de nature, c’est le changement de l’idée de nature qui a permis les révolutions scientifiques. 28L’idée de cet ouvrage [...] était donc de traiter notre système, le naturalisme moderne, comme un cas particulier parmi d’autres, et non pas comme le modèle qui permettrait de concevoir toutes les formes de cosmologie possibles. C’étaient des Indiens Jivaros, d’un sous-groupe jivaro qui s’appelait les Achuars et qui, pour l’ethnographe que j’étais, présentait l’intérêt, du point de vue de leur rapport à l’environnement (les premiers contacts pacifiques ayant eu lieu très peu d’années auparavant) d’avoir encore – du moins était-ce une supposition (qui s’est d’ailleurs révélée exacte) – un système d’usage de la nature qui était peu modifié par les influences extérieures. fr. D’ailleurs, le terme qu’on pourrait traduire par « personne » en achuar, Aents, englobe toutes les entités disposant de cette faculté intérieure, humains comme non-humains. ), que pour agir sur les plantes cultivées et sur les animaux chassés. Ce sont des ensembles dans lesquels la périphérie est difficile à concevoir. <>
Pourquoi ? un pays civilisé). Trouvé à l'intérieurNature/culture. L'opposition fondamentale pour l'organisation de l'ensemble du champ scientifique entre les sciences de la matière et de la vie (la science au sens restreint du terme) et celles de la société découle du couple très ... Si l’on suppose que ces quatre modes d’identification, comme dispositifs inférentiels, existent en chacun d’entre nous, pour qu’une ontologie se stabilise, il faut que certains d’entre eux soient la plupart du temps inhibés. Dans les systèmes analogiques composés de multiplicités et de singularités fragmentées, il faut en effet pouvoir établir des connexions par identifications successives entre des niveaux distincts, le médiateur étant une victime (quel que soit le statut de cette victime). Introduire et conclure L'explication de texte (I) L'explication de texte (II) L'explication de texte (III) . Entre nature et culture, la place de l'homme. Il y a donc ici une modification des données par l'intervention humaine, c'est-à-dire un apport de l'homme. NATURE ET CULTURE Culture = Ce que l'homme a crée de lui-même par opposition à la Nature => monde artificiel qu'il s'est créé par opposition à la Nature = réalité extérieure à la culture ( VOIR POLYCOPIE ) La culture s'oppose-t-elle à la nature ? Tracés : Vous distinguez plusieurs cosmologies (ou « ontologies »). Such questions have haunted the development of social theory. In this fascinating book, Stephen Horigan argues that our thinking on these matters has been bedevilled by the enlightenment distinction between nature and culture. Philippe Descola, professeur au Collège de France, propose ici, à partir de traits communs qui se répondent dâun continent à lâautre, une approche nouvelle des manières de répartir continuités et discontinuités entre lâhomme ... L'art serait alors un chemin vers la nature, une manière d'appréhender la nature, voire la condition d'existence de la nature. <>
Autre « L'homme est un animal social » Platon 2.1. Ces deux plans d’expérience me semblent universels. 26Passons alors à l’analogisme. - Soit on relativise la différence entre nature et culture.Finalement, le culturel ne serait que le prolongement du naturel.Nous ne serions pas différents des animaux.Cette position a un avantage : elle décentre l'homme dans la nature et le fait redescendre de son piédestal (nous ne sommes pas une espèce « supérieure » par rapport aux autres vivants, nous ne sommes qu'une espèce . Mais du point de vue de l’application dans les sciences sociales, je reste sceptique. <>
Symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar (1986). Trouvé à l'intérieur â Page 10Nature. et. culture. Il y a souvent opposition, dans le roman, entre le côté sauvage de la nature et des tempéraments d'une part, et le caractère civilisé d'autres personnages ou lieux. La nature est représentée par la famille Earnshaw, ... On peut dissocier les deux. NATURE ET CULTURE DEFINITIONS NATURE ET CULTURE Nature Culture 1.Nature • Existe indépendamment des intentions et efforts de l'homme. D'autre part, l'advere de quantité « plus » nous invite à interroger l'influene de la ulture sur la nature humaine . Tout en m’intéressant aux techniques d’usage de l’environnement et à la manière dont cette société s’était adaptée à un type d’environnement particulier, j’ai fini par me rendre compte qu’en réalité, les Achuars se représentaient leurs interventions dans le monde non pas sous la forme de la gestion d’un écosystème particulier, mais véritablement comme une multiplicité d’appariements avec des éléments humains et des éléments non-humains ayant un statut de personne. Evolution. Il n’y a pas d’anthropologie analogique, totémique ou animique. On est tous très partagés. [...] Il y a une coexistence possible, en chacun d’entre nous, de ces quatre modes d’identification. Texte à méditer: « L'opposition dressée entre la culture et la technique, entre l'homme et la machine, est fausse et sans fondement ; elle ne recouvre qu'ignorance ou ressentiment. <>
Non pas comme système classificatoire, comme Lévi-Strauss l’avait préalablement qualifié, mais véritablement comme ontologie. L'anthropologie perpétue dans la définition même de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle - une opposition dont les peuples qu'elle étudie ont fait l'économie. L'opposition nature-culture, c'est l'opposition âme-corpsRousseau et Kant ont montré que seule la culture permet l'avènement de la liberté et de la moralité. Latour Bruno, 2006, Changer de société. Seul l'Occident moderne s'est attaché à bâtir l'opposition, donc la discontinuité supposée, entre la nature et la culture. �]�1+jϏ���1�F�oOŝ;���Òkb�}��GD�F7�j�Y��V�� Mais en discutant avec des collègues, notamment Tim Ingold au Royaume-Uni et de Castro au Brésil, je me suis rendu compte qu’en poursuivant dans cette voie, j’étais dans l’erreur, dans la mesure où je reproduisais la dissociation entre « nature » et « société » à laquelle je souhaitais échapper. En revanche, entre lui et les non-humains, il y a une continuité physique. La culture et le culturel, au contraire, renvoient au domaine de l'acquis, de ce qui est construit ou à construire, c'est-à-dire ce qui exige un effort d'invention et de fnalisation. Cela a été très bien décrit dans l’ethnographie et l’ethnologie des Aborigènes d’Australie, avec l’idée, fondée sur l’exemple qu’on trouve partout en Australie, selon laquelle les classes totémiques regroupent des humains et des non-humains qui sont dérivés d’un prototype dont les membres partagent les propriétés. 19Enfin, le quatrième et dernier système est celui à l’intérieur duquel on suppose des discontinuités à la fois d’intériorité et de physicalité entre tous les existants et leurs composantes. Tous droits réservés. D’où l’importance que j’accorde à cette idée de « schèmes », entendus comme gabarits structurant la perception, permettant des inférences, les plus simples étant ceux qu’on a répertoriés sous le nom de script, de scénario, ceux qui organisent des routines d’activités quotidiennes, comme la séquence des gestes qu’on fait le matin quand on se réveille, jusqu’au moment où l’on quitte sa maison, ou l’itinéraire qu’on emprunte… Jusqu’à des schèmes plus difficiles à mettre en évidence, que j’ai appelés des « schèmes intégrateurs », qui sont précisément ces modes d’identification qui structurent l’expérience et qui permettent de structurer des conduites, qui donnent aux gens le sentiment d’avoir une culture partagée parce que ces schèmes ont été acquis, non pas par inculcation mais par la socialisation dans des milieux analogues. [...] La plupart des plantes et des animaux étaient dotés de ce qu’on appelle, dans notre jargon ethnographique et par commodité, une « âme ». et acculturation) Il y a une tendance naturelle chez l'être humain à mettre sa culture en avant et à dévaloriser celle des autres. Enfin le naturel suppose un ordre, une régularité que trouble précisément le surnaturel. Donc, pour se distinguer entre eux, ils ont des parures, des armes, des outils – y compris une langue qui leur est propre –perçus comme des appendices biologiques. L'oppositionentre nature et culture aboutit à la conclusion de la supériorité de la première, et l'oncomprend que Montaigne fait l'élogede la nature.-Phrases 6 et 7 L’informateur de Rasmussen (le fameux ethnographe danois) était un chaman Inuit et résumait ça très bien en disant : « Le grand péril de l’humanité, c’est que la nourriture des humains est entièrement faite d’âmes ». Nature et culture Une très longue tradition philosophique oppose la nature et la culture, d'abord dans l'ensemble de l'univers, puis en l'homme. Atteinte aux droits des marques Il n’y a aucune honte à l’admettre. Trouvé à l'intérieur â Page 48L'opposition si familière aux Occidentaux entre nature et culture symbolise d'une certaine manière cette sortie des humains des conditions de vie propres aux autres espèces vivantes et qui étaient encore les nôtres jusqu'au tournant ... J’ai repris ce terme parce que je n’aime pas beaucoup les néologismes et que l’anthropologie a l’habitude d’utiliser des concepts anciens en les redéfinissant. Trouvé à l'intérieurAussi bien l'opposition entre nature et culture n'est-elle pas une propriété immanente au réel, mais une antinomie propre à l'esprit humain : « L'opposition n'est pas objective, ce sont les hommes qui ont besoin de la formuler ». Le jeu des formes et des courbes, la richesse des couleurs et de leurs dégradés…. Foucault passe ainsi en revue les différentes formes de l’analogie à la Renaissance, et on pourrait faire le même genre d’inventaire pour tous les systèmes analogiques. %PDF-1.7
son point d'effacement: "L'opposition entre nature et culture, sur la quelle nous avons jadis insisté, nous semble aujourd'hui offrir une va leur surtout méthodologique" (La pensée sauvage, p. 327). 2 Alfred I. Hallowell (1892-1981) était un anthropologue américain enseignant à l’université de Philadelphie, connu pour ses travaux sur la culture des Indiens du Canada et du Wisconsin, les Ojibwa. Le but de l'homme est de transcender la nature. et de ce qui relève de l'environnement (la culture, la famille, les interactions sociales etc.) La question du changement historique est centrale, cela va de soi. Cette espèce n’a jamais été domestiquée en Amérique du Nord. De toutes façons, donc, la nature, c'est le donné. Trouvé à l'intérieurDe même qu'il n'y apas opposition entre lavieetla matière, lavie étant apparue à partir de celleci,iln'y apas non plus d'opposition entre nature et culture puisquelaculture s'est développéesur labase dela nature. L’exemple chinois est intéressant. Il va nous montrer que les institutions ne relèvent pas que de la volonté des hommes mais qu'elles s'expliquent aussi sociologiquement. Sinon, il est très difficile de surmonter les évidences par un travail de contrôle de soi. C’est d’ailleurs une expression qu’il répète assez souvent : « Les Blancs ont la langue fourchue ». Il y a la transmission, très répandue dans nombre de régions du monde, qui correspond essentiellement au contrôle des morts sur les vivants à travers l’ancestralité ; la protection : celle des parents sur les enfants ; mais elle désigne aussi le contrôle des plantes et des animaux domestiques ; enfin, la production. Notre conception occidentale du monde distingue la nature et la culture, un clivage qui se traduit par l'opposition des sciences biologiques et des sciences humaines. Seul l'Occident moderne s'est attaché à bâtir l'opposition, donc la discontinuité supposée, entre la nature et la culture. [...]. Pour Henri Pour dépasser l'opposition nature/culture : une perspective anthropologique et altermondialiste vendredi 23 mai 2014, par Claude Calame La distinction en contraste entre nature et culture a été, en quelque sorte, canonisée par la pensée structurale des années 1970.